Le culte de l’Enfant Jésus et de Marie est très présent à Saint-Symphorien. Saint Fiacre y a également une place de choix. Quelques autres saints y sont honorés.

Notre Dame du Refuge

Dans le fond du bas-côté gauche de l’église se trouve une magnifique « Vierge à l’Enfant » acquise par la paroisse après que la famille qui la détenait, dans la région de Saint-Germain-en-Laye, a souhaité que cette statue revienne à une communauté religieuse ou paroissiale.
A la suite d’une consultation des paroissiens qui tous l’honoraient déjà et la priaient avec confiance, le vocable de Notre Dame du Refuge lui fut attribué à une très large majorité. La statue fut solennellement installée le 10 décembre 1995 en présence des autorités de la ville.
Il s’agit d’une statue en bois polychrome, difficile à dater dans la mesure où l’attitude hiératique de l’Enfant, le visage un peu souriant de la Vierge avec sa position frontale archaïque et son manteau à grands plis cassants, ou encore la station de l’Enfant debout sur la jambe droite de sa mère, n’appartiennent ni à la même époque, ni à la même origine.
La station debout de l’Enfant s’est répandue à partir du deuxième quart du XIVème siècle : on la rencontre fréquemment dans les vierges rhénanes. Pourtant le drapé n’est pas sans rappeler certaines sculptures d’Italie du Nord. L’oeuvre pourrait très bien venir d’Ile de France comme le suggère sa présence dans une famille des Yvelines. On pourrait admettre aussi qu’un artiste d’époque récente se soit inspiré de modèles de plusieurs époques antérieures ; cependant des autorités du Louvre penchent pour situer cette oeuvre au milieu du XVIème siècle.
Il faut souligner l’étrange ressemblance entre les deux visages comme entre les deux robes et remarquer le nœud très visible de la ceinture de l’Enfant qui n’apparaît pas sur la robe de la mère. Il pourrait être signe de chasteté mais aussi une préfiguration de la corde qui liera les mains du Christ lors de la Passion (Jean 18, 12).
L’Enfant a malheureusement perdu les deux bras. La hauteur de la statue est de 87 centimètres.

Vierge à l’Enfant

Dans la chapelle latérale gauche, à côté de l’autel, une Vierge à l’Enfant évoque ces très nombreuses statues de dévotion, à l’origine toutes polychromes, que de grands artistes exécutaient à partir du XIVème siècle, à l’intention des rois et des seigneurs, puis pour des bourgeois ou des marchands. On en trouve de plus modestes dans les églises ou les chapelles de villages. Celle de Saint-Symphorien, probablement copie par moulage en plâtre teinté pierre, n’atteint pas un mètre.
Couronnée, Marie porte son fils sur le bras gauche sans le regarder. Un trou évidé entre main et poignet droits atteste l’intention de l’artiste de placer le sceptre ou la fleur de lys symbole de pureté, qui n’ont peut-être jamais été mis en place ou dont la fragilité n’a pas résisté à l’épreuve du temps.
Suivant la mode de l’époque, les sourcils sont soigneusement épilés ; les yeux, peu expressifs, sont rapprochés, le nez mince et la bouche petite ; le menton est proéminent ; les cheveux ondulés sont en partie cachés par un voile léger mêlant ses plis à ceux du manteau qui enveloppe la sculpture de la tête aux pieds dans un joli jeu de draperies qui accentue un certain détachement.
Le visage de l’Enfant n’est pas très beau comme il le deviendra avec la Renaissance ; les cheveux sont finement bouclés ; l’enfant porte des fruits, esquissant un geste familier vers sa mère.

Vierge majestueuse

Située dans la chapelle du transept gauche, cette statue de la Vierge Marie, en plâtre, est la réplique d’une statue sculptée par M. de Villiers, artiste du XIXème siècle. Marie soutient son fils debout sur le monde, attitude désormais plus moderne.
On trouve une autre œuvre du même artiste à l’église Notre-Dame de Versailles.

Saint Fiacre

Cette statue se situe dans la chapelle du transept droit.
Ermite gaulois du VIIème siècle, originaire d’Irlande, saint Fiacre fut un jardinier modèle, cultivant avec amour la terre que lui avait confiée saint Faron, évêque de Meaux. Réputé pour sa sainteté reconnue par l’Eglise, il devint le patron des jardiniers, tout particulièrement invoqué par les villageois de Montreuil. Au XIXème siècle, on rapporte qu’à l’occasion de sa fête, les paroissiens concernés seraient allés en procession à l’évêché pour offrir les produits du terroir.
C’est surtout à Saint-Fiacre en Brie que son souvenir est très vivace. De même, une confrérie de Saint-Fiacre existait en Seine-Saint-Denis et une fête corporative se maintient à Montfermeil et à Villemonble.
L’Eglise honore saint Fiacre le 30 août.

Christ portant le monde

A droite de l’autel se trouve une petite statue polychrome de l’Enfant Jésus bénissant de la main droite et portant le monde dans la main gauche.

Statues diverses

Réparties sur les bas-côtés, on trouve encore :
– à droite, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et saint Antoine de Padoue.
– à gauche, saint Joseph, sainte Jeanne d’Arc et saint Louis.